Avoir une discopathie dégénérative ne signifie pas forcément qu’il faut arrêter de travailler. Cela dépend de plusieurs facteurs : la gravité de la douleur, le type de métier, et les solutions mises en place pour soulager le dos. Dans cet article, on va expliquer simplement tout ce qu’il faut savoir.
C’est quoi une discopathie dégénérative ?
La discopathie dégénérative est un problème de dos. Plus précisément, cela touche les disques intervertébraux. Ces disques se trouvent entre les vertèbres de la colonne vertébrale. Ils servent d’amortisseurs, un peu comme des coussins. Avec l’âge, ou parfois à cause de mouvements répétés, ces disques peuvent s’user. C’est ce qu’on appelle la dégénérescence discale.
Quand un disque s’use, il peut perdre de sa souplesse, s’aplatir, ou même se fissurer. Cela peut provoquer des douleurs, des raideurs ou même des fourmillements dans les bras ou les jambes si un nerf est touché.
Mais attention, avoir une discopathie dégénérative ne veut pas dire que l’on va forcément souffrir énormément. Beaucoup de gens ont ce problème sans douleur ou avec des douleurs gérables. Le plus important, c’est de comprendre son corps et de ne pas forcer.
Peut-on continuer à travailler avec ça ?
La réponse est oui, dans de nombreux cas. Tout dépend du type de travail et de la gravité de la discopathie.
Si vous avez un travail physique, comme dans le bâtiment ou la manutention, il faudra peut-être changer certaines habitudes. Par exemple, éviter de soulever des charges lourdes ou rester debout trop longtemps.
Si vous avez un travail de bureau, il est aussi possible d’avoir mal au dos, surtout si vous restez assis longtemps. Mais avec une bonne chaise ergonomique, des pauses régulières et un peu d’exercice, le travail reste possible.
Beaucoup de personnes continuent de travailler malgré leur discopathie. Le tout est d’adapter son activité pour protéger son dos.
Quand faut-il arrêter de travailler ?
Parfois, la douleur est trop forte. Ou bien elle devient chronique, c’est-à-dire qu’elle ne passe jamais complètement. Dans ces cas, continuer à travailler peut aggraver les choses. Il ne faut pas ignorer ces signes.

Signes qu’il faut du repos
- Douleurs intenses même au repos
- Fourmillements ou engourdissements dans les jambes
- Difficultés à marcher ou à bouger
- Douleur qui empêche de dormir
Ces signes montrent que le corps a besoin d’une pause. Il vaut mieux se reposer quelques jours, voire quelques semaines, plutôt que de se blesser plus gravement.
Quand un médecin peut aider
Un médecin peut proposer des solutions : médicaments, séances de kinésithérapie, voire parfois des examens complémentaires comme une IRM. Il peut aussi décider d’un arrêt de travail si besoin. Ne pas hésiter à le consulter si la douleur devient trop forte ou handicapante.
Le travail léger est-il possible ?
Oui, dans certains cas, un aménagement du poste de travail permet de continuer à travailler. Par exemple :
- Réduction des heures
- Moins de port de charges lourdes
- Télétravail partiel
- Changement temporaire de tâches
Cela peut éviter un arrêt complet tout en permettant au dos de récupérer.
Quels métiers sont plus faciles avec une discopathie ?
Certaines professions sont plus adaptées quand on a des douleurs au dos. Voici quelques exemples de métiers plus « doux » :
- Travail de bureau avec bonne ergonomie
- Standardiste
- Archiviste
- Assistant administratif
- Designer graphique
- Community manager
- Traducteur
- Secrétaire médical
Ces métiers ont l’avantage d’impliquer peu ou pas de port de charges. Ils permettent aussi souvent des pauses régulières et un travail en position assise, à condition que la posture soit correcte.
Même dans ces métiers, il est important de :
- Se lever toutes les heures
- Marcher un peu
- Faire des étirements doux
- Adapter sa chaise et son poste de travail
Quels métiers sont plus difficiles ?
Certains emplois sollicitent beaucoup le dos et peuvent être compliqués avec une discopathie dégénérative :
- Manutentionnaire
- Maçon
- Agent de nettoyage
- Infirmier(e)
- Aide-soignant(e)
- Agriculteur
- Chauffeur poids lourd
- Coiffeur(se) debout toute la journée
Ces métiers demandent soit de porter, soit de rester debout ou de bouger sans arrêt. Cela peut aggraver la douleur si le dos est déjà fragile. Mais attention, cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas les faire du tout. Il faut parfois des adaptations ou un suivi médical régulier.
Comment adapter son travail ?
Adapter son travail, c’est la clé pour continuer à travailler tout en protégeant son dos. Il ne faut pas attendre d’avoir mal pour agir.

Des idées pour moins avoir mal au travail
- Bouger souvent : ne pas rester trop longtemps dans la même position
- Alterner assis et debout
- Éviter de se pencher en avant pour soulever quelque chose
- Utiliser la force des jambes plutôt que du dos pour soulever
Les équipements qui aident
- Siège ergonomique avec bon soutien lombaire
- Repose-pieds
- Bureau réglable en hauteur
- Ceinture lombaire (si recommandée par un pro de santé)
- Coussin de soutien pour voiture ou chaise
- Tapis antifatigue pour ceux qui travaillent debout
Peut-on guérir complètement ?
La discopathie dégénérative est une usure naturelle du disque. Ce n’est pas une maladie qui se « guérit » avec un traitement unique. Mais on peut vivre normalement avec, surtout si on adopte les bons réflexes.
La douleur peut diminuer avec :
- Des séances de kinésithérapie
- Du renforcement musculaire du dos et des abdos
- Des techniques comme l’ostéopathie ou l’acupuncture
- Un bon équilibre entre repos et activité
Certaines personnes n’ont presque plus de douleurs après avoir changé leurs habitudes de vie.
Quand demander de l’aide ?
Il ne faut jamais rester seul avec la douleur. Si elle devient trop présente, qu’elle gêne le travail, le sommeil ou les activités quotidiennes, il faut demander de l’aide. Parlez-en à un médecin généraliste, à un rhumatologue, ou même à votre employeur pour envisager un aménagement de poste.
Le corps envoie des signaux : il faut les écouter. Travailler dans la douleur tous les jours n’est pas une solution.
The bottom line
La discopathie dégénérative fait peur, mais elle ne veut pas dire qu’on doit tout arrêter. Avec une bonne information, une attitude proactive et un peu de soutien médical, on peut continuer à travailler et vivre normalement.
Il faut adapter, aménager, bouger autrement. Et surtout, ne pas culpabiliser si parfois on doit ralentir. Le plus important est de préserver sa santé sur le long terme.
Que vous soyez ouvrier, employé de bureau, commerçant ou artiste, il y a toujours des solutions. Votre corps est unique : prenez-en soin.